Yémen : LA COMMUNAUTE JUIVE EN DANGER




Ali Abdullah Saleh, le président du Yémen, se prépare à relocaliser les juifs yéménites du district d'Amran et de la ville de Raidah vers la capitale Sana, où chaque famille juive recevra une parcelle de terre.


De nombreux juifs du Yémen ont été la cible d'attaques de la population locale ces derniers jours. Toutefois la plupart ne sont pas intéressés à quitter leur pays ou à émigrer en Israël.

Le Yémen, pays musulman, compte sur son territoire une petite communauté juive restée sur place après l'opération « tapis volant » organisée par Israël entre 1949 et 1950.

La communauté de Raidah, où Moshe Nahari a été assassiné il y a quelques jours, est l'une des deux dernières communautés juives du Yémen. La communauté, forte de presque 270 membres, vit dans ses propres locaux dans la ville.

Beaucoup de ses habitants continuent de travailler dans l'orfèvrerie, activité traditionnellement juive au Yémen à cause des restrictions de l'Islam pour les musulmans.

Raidah, ville du district d'Amran située à 70 kilomètres au nord de la capitale, compte quelques milliers de résidents. Beaucoup d'entre eux portent des armes automatiques pour leur protection, y compris des juifs.

Cependant, selon la loi yéménite, les juifs ne sont pas autorisés à porter la dague traditionnelle yéménite, la « Jambiya », que tout musulman au Yémen arbore.

Depuis plus d'un an, quelques 50 juifs vivent à Sana après avoir été transférés de leurs localités d'origine par le gouvernement afin de garantir leur protection dans la capitale qui est entièrement sous son contrôle.

La presse yéménite fait état d'un possible départ de tous les juifs du pays si les persécutions par les musulmans radicaux se poursuivent.

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