Netanyahu : l’Europe n’a pas à nous poser de conditions



Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël


Le Premier ministre Binyamin Netanyahu s’est entretenu hier à Jérusalem avec son homologue tchèque Mirek Topolanek. M. Topolanek, dont le pays exerce actuellement la présidence de l’Union européenne, est le premier Premier ministre étranger à se rendre en Israël depuis l’investiture du gouvernement Netanyahu.


Selon le Haaretz, si l’entretien entre les deux hommes s’est déroulé dans une ambiance amicale, l’homme d’état tchèque a néanmoins évoqué la question des colonies et la crainte européenne que la poursuite de la construction israélienne en Cisjordanie n’empêche la création d’un état palestinien.

En réponse, Netanyahu a qualifié la Cisjordanie de « territoire disputé », le sort duquel doit être décidé dans le cadre de négociations. Il a déclaré ne pas avoir l’intention de permettre la création de nouvelles colonies en Cisjordanie, mais ne pas envisager non plus d’interdire la construction à l’intérieur des colonies existantes : « si quelqu’un souhaite construire une nouvelle maison, je ne crois pas que cela pose problème » a-t-il indiqué. Netanyahu a en outre soutenu que la Cisjordanie étant un territoire disputé, empêcher les Israéliens d’y construire doit également impliquer qu’on impose cette restriction aux Palestiniens.

Enfin, Netanyahu a rejeté les appels européens à geler le rehaussement des relations avec Israël. « Ne nous imposez pas de conditions », a-t-il exigé de son invité tchèque, avant d’ajouter : « il ne faut pas lier les relations israélo-européennes à celles qui existent entre Israël et les Palestiniens (…) La paix est autant un intérêt israélien qu’européen ».

Hilary Clinton : le nucléaire iranien est la question palestinienne sont liés

Le Haaretz rapporte que la secrétaire d’état américaine, Hillary Clinton, a mis en garde Israël contre la possibilité que les pays arabes ne soutiennent plus les mesures prises contre l’Iran si Israël ne s’engageait pas dans un processus diplomatique. Selon elle, ces deux questions, le nucléaire iranien et la paix israélo-palestinienne, sont liées.

Le Yediot reprend à ce propos une dépêche de l’agence de presse UPI selon laquelle le Président Barack Obama et sa secrétaire d‘état Hillary Clinton envisagent de prendre des mesures contre Israël au cas où celui-ci déciderait d’attaquer en Iran malgré l’opposition américaine. Selon cette dépêche, les dirigeants américains envisagent, entre autres, le gel de l’aide militaire fournie à Israël. Obama et Clinton devraient exiger du Premier ministre Netanyahu, lorsque celui-ci effectuera une visite aux Etats-Unis, le 18 mai prochain, de ne pas attaquer l’Iran tant que Washington déploie des efforts afin de parvenir à une solution diplomatique au problème du nucléaire iranien.

Netanyahu présentera à Obama un nouveau plan de paix

Le Maariv rapporte que lors de la rencontre prévue entre Netanyahu et Obama, le premier ministre israélien devrait présenter au Président américain son nouveau plan diplomatique qui est en train d’être élaboré par une équipe spéciale mise en place par Netanyahu. Avant de pouvoir le présenter à Obama, Netanyhau devra faire adopter son plan par le gouvernement israélien.

Ce plan comprend trois volets : politique, économique et sécuritaire, et il est préparé en coordination avec les ministres des Affaires étrangères Avgidor Liberman et de la Défense Ehud Barak.

Selon le Maariv, Binymain Netanyahu devrait, dans la cadre de ce plan, accepter le principe de ‘deux états pour deux peuples’, tout en émettent des réserves : il devrait insister pour que soit clarifié le fait qu’il s’agit de deux états-nations, c’est-à-dire qu’Israël considère l’état palestinien comme étant l’Etat du peuple palestinien et que les Palestiniens reconnaissent quant à eux Israël comme l’état du peuple juif.

Dans le domaine militaire, Israël devrait exiger que différentes restrictions soient imposées au futur Etat palestinien, des restrictions considérées comme nécessaires pour garantir la sécurité de l’Etat juif. Les détails de ces restrictions sont débattus à l’heure actuelle entre représentants israéliens et américains, dont les hommes du général Keith Dayton qui se trouvent actuellement en Israël.

Le Maariv rapporte par ailleurs que Noam Shalit, père du soldat captif Guilad Shalit, devrait partir la semaine prochaine pour Washington où il effectuera une série de rencontres avec des responsables américains. M. Shalit devrait demander à ses interlocuteurs d’user de leur influence afin de promouvoir la libération de son fils.

Avigdor Liberman n’est pas invité en Egypte

Le Haaretz rapporte que le Président égyptien, Hosni Moubarak, a annoncé hier que le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, n’était pas invité à se rendre au Caire. Selon le dirigeant égyptien, seul le Premier ministre Netanyahu a été invité à effectuer une visite en Egypte, et aucun autre ministre n »est censé l’accompagner. Cette annonce vient démentir les informations publiées hier dans la presse israélienne, selon lesquelles le ministre égyptien Omar Suleiman, qui a effectué une visite de travail en Israël, a invité Liberman en Egypte.

INTERIEUR
Netanyahu a présenté un plan de sauvetage économique

Le Premier ministre Binyamin Netanyahu et son ministre des Finances Yuval Steinitz ont présenté hier, lors d’une conférence de presse conjointe, le plan de sauvetage économique qu’il ont élaboré pour les années 2009 et 2010, rapporte le Haaretz. Ce plan, baptisé « freinage et élan », est destiné à résoudre la crise du crédit que connaît l’économie israélienne, freiner la hausse du chômage, accroître les investissements gouvernementaux dans les infrastructures et réformer plusieurs institutions dépendant de l’Etat. Il inclut entre autres une réduction des impôts dans le cadre d’une réforme applicable sur huit ans, de 2009 à 2016, des réformes structurelles importantes de la direction nationale des ports, de la compagnie d’électricité et de l’administration des terres d’Israël et, enfin, la création de polices municipales qui viendront s’ajouter à la police nationale existante.

Selon le journal, ce plan économique devrait également comprendre des coupes budgétaires importantes à hauteur de 10 à 15 milliards de shekels.
l 2009



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