Un “nouvel ordre mondial” islamiste



Par Melba



M. Flemming Rose, est le rédacteur en chef du Jyllands-Posten, le journal avec le plus fort tirage au Danemark qui avait publié en 2005 les 12 caricatures de Mahomet. Il était dernièrement en visite en Israël, invité par le centre des études stratégiques de l’Université Hébraïque de Jérusalem où il a donné une conférence sur la manière dont les pays devraient trouver le juste équilibre entre les sensibilités religieuses et la liberté d’expression et sur le “nouvel ordre mondial” que tentent d’imposer les islamistes :

Selon Flemming Rose l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) tente de se servir de Durban II pour réécrire les règles des droits de l’homme et du droit international, de manière à affaiblir les valeurs de liberté qui sont des normes occidentales inscrites notamment dans la Déclaration des Droits aux États-Unis, dans la Déclaration française des droits de l’homme et dans la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations-Unies.

Cela fait partie d’une campagne musulmane en cours, qui fait d’importants progrès, dit Rose.

Les valeurs de liberté Européennes, qui prédominaient jusqu’à présent dans les décisions prisent par l’ONU depuis la chute de l’Union soviétique, sont en recul aujourd’hui. Les États musulmans qui ont participé à la préparation de Durban II poussent pour que soit accepté que critiquer l’islam est une forme d’incitation à la haine.

“Nous assistons à une érosion du soutien à la liberté d’expression en Occident sous prétexte de prévenir l’incitation contre l’islam”, explique Rose.

Rose voudrait que l’Occident cesse d’être autant sur la défensive, et il souligne que “les musulmans au Danemark ont beaucoup plus de droits civils et politiques qu’ils en auraient dans leur pays d’origine.”

Il distingue entre critiquer l’islam en tant qu’idéologie théologique politique et insulter ses adhérents.

“J’ai passé de nombreuses années dans l’ex-Union soviétique en tant que correspondant à l’étranger et j’ai épousé une femme russe. Je suis un anti-communiste convaincu, mais mon defunt beau-père était jusqu’au bout un fervent stalinien. J’avais horreur de ses convictions, mais j’avais de l’affection et une certaine tendresse pour lui en tant que personne. “

Son expérience en Union soviétique lui a laissé une “très forte hostilité envers l’auto-censure et les intimidations contre les gens en raison de ce qu’ils disent.”

Dans la société musulmane, note-t-il, les droits de la religion et de la culture majoritaire prévalent sur ceux des autres. En Occident, ce sont les droits de la personne qui règnent en maîtres.

Rose explique que dans un monde globalisé, l’idée que les Occidentaux puisse mèner leur vie selon des valeurs Occidentales, tandis que les musulmans vivraient en fonction des valeurs musulmanes ne fonctionne tout simplement pas - parce que la mondialisation implique à la fois la technologie et les migrations humaines.

“Lorsque vous publiez, au Danemark, cela peut-être lu quelques minutes après dans un tout autre contexte politique et culturel. Dans le même temps, la société européenne est de plus en plus complexe du point de vue culturel et ethnique. Différents tabous et codes moraux sont contraints de vivre ensemble”.

Dans leur monde, dit Rose, les musulmans “ne considèrent pas leurs minorités. Et quand ils viennent en occident, ils continuent à se comporter comme s’ils étaient la majorité.”

Dans ce contexte, l’Occident n’a pas d’autre choix que de rester ferme sur ses valeurs - parce que les musulmans ne cessent d’imposer les leurs. Dans notre monde interconnecté, ce vieux modèle de vivre et laisser vivre n’a tout simplement pas de sens.

Ce que Rose voudrait voir, c’est une réciprocité. Il rêve de pouvoir mettre en cause les musulmans: “Acceptez mes tabous, et j’accepterais les vôtre. Si c’est un crime de construire une église en Arabie saoudite, alors ce devrait être illégal de construire une mosquée en Europe.”

Mais une telle approche, il l’admet volontiers, est inacceptable car elle conduirait à une diminution intolérable de la liberté.

Il parle de lois “latentes”sur le blasphème en Europe - lois qui ont été longtemps en vigueur dans nos pays européens, et que les musulmans tentent de relancer. Il plaide pour une «redéfinition» de la notion de blasphème, de sorte qu’elle ne s’applique plus exclusivement à la religion, mais qu’elle englobe également les valeurs libérales classiques.

Si cela ne tenait qu’à Rose, les seules restrictions à la liberté devraient être dans le but de prévenir l’incitation à la violence, et de d’empecher la diffamation et l’atteinte à la vie privée.

“Quant aux autres restrictions, dont certaines datent des années 30, je les supprimerais.”

L’essentiel, selon Rose, c’est que l’Occident continue à mettre l’accent sur les droits de l’individu, et non, comme dans les sociétés musulmanes, sur les droits collectifs.

Cela le conduit à défendre l’idée controversée d’abroger les lois qui pénalisent la négation de l’holocauste, même s’il est fermement d’avis que la Shoah fut un événement unique dans l’histoire ”sans précédent. Mais je crois qu’il s’agit ici d’une question d’éthique qui peut se régler par l’éducation et le débat. Ce n’est pas quelque chose sur lequel on légifère. Je ne laisserais [la loi sur la négation de l’Holocauste] dans les textes que si vous pouvez prouver que l’abroger serait source de violences. Ce n’est pas un danger dans l’Europe d’aujourd’hui. “

“Soyons logiques”, déclare-t-il. “Nous ne voulons pas que les Juifs disposent d’une loi basée sur eux en tant que communauté, si nous défendons l’idée que les musulmans vivant en Occident ne doivent pas non plus avoir des privilèges communautaires spécifiques.”

De plus, ajoute-t-il, le fait de rester ferme dans la défense des valeurs occidentales chez nous aidera l’Occident à défendre les droits de l’homme dans le monde musulman et ailleurs.

Rose veut que les Israéliens comprennent que Durban II fait partie d’un tendance plus générale qui voit des sociétés non démocratiques essayer de détourner la loi internationale afin d’instituer un nouveau système de valeurs.

Comme il est astucieux, remarque-t-il, qu’ayant créé le mot “islamophobie”, les pays musulmans sous-entendent que la critique de l’islam - distincte de toute discrimination envers des personnes musulmanes - est une maladie, un fantasme malsain qui nécessite un traitement.


Source : Jpost Traduction Bivouac-id. Merci à Yann

Signalé par tnr.

Un point où je suis en net désaccord avec Rose, c’est lorsqu’il affirme à propos des lois sur la négation de l’holocauste :

“Soyons logiques”, déclare-t-il. “Nous ne voulons pas que les Juifs disposent d’une loi basée sur eux en tant que communauté, si nous défendons l’idée que les musulmans vivant en Occident ne doivent pas non plus avoir des privilèges communautaires spécifiques.”

Ces lois ne sont absolument pas un “privilège communautaire”, elles servent à protéger une vérité historique pour le bien de l’humanité, quand celle-ci est contestée pour des raisons idéologiques dangereuses.

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