SUITE A LA DEMANDE DE LA FAMILLE HALIMI, NOUS AVONS DECIDE DE RETIRER LA PHOTO PUBLIEE PAR LE MAGAZINE CHOC
Couverture de Choc avec Ilan Halimi (DR)
La photo, publiée en Une du magazine montre un jeune homme avec un pistolet sur la tempe. L'enquête doit déterminer s'il s'agit d'une photo du dossier d'instruction.
NOUVELOBS.COM
Une enquête va être ouverte par le parquet de Paris après la publication dans le magazine Choc, en plein procès du "gang des barbares", d'une photo présentée comme un cliché d'Ilan Halimi aux mains de ses ravisseurs, a-t-on appris samedi 16 mai de sources judiciaires.
Dans son édition du mois de juin, le magazine montre en Une la photo d'un jeune homme avec un pistolet sur la tempe. Son visage est masqué par un scotch argenté, ses poignets sont entravés. Un quotidien est posé sur son torse. Cette photo est également publiée deux fois en pages intérieures.
Une "preuve de vie"
Selon une source judiciaire, il semble s'agir d'une des "preuves de vie" qu'avaient tenté d'envoyer les ravisseurs d'Ilan Halimi à sa famille.
Paul Payan, rédacteur en chef du magazine a affirmé pour sa part, qu'il s'agissait "de la première photo envoyée à la famille avec demande de rançon", quelques jours après l'enlèvement du jeune homme.
D'autres photos, montrant les visages de plusieurs personnes renvoyées devant la cour d'assises, sont également publiées sur cinq doubles pages intérieures. Le visage des personnes mineures est flouté.
Les chefs d'accusation n'ont pas été précisés pour le moment mais une enquête doit être ouverte dans la journée. Cette investigation devra déterminer s'il s'agit bien d'une photo du dossier d'instruction, actuellement dans les mains de la cour d'assises des mineurs, qui juge depuis le 29 avril Youssouf Fofana et 26 autres jeunes. Tous sont soupçonnés d'être impliqués dans le rapt et la mort d'Ilan Halimi, jeune juif de 23 ans en 2006. L'enquête devra également déterminer si ces photos font partie du dossier judiciaire.
Choc : "ce n'est pas une photo pour une photo"
Paul Payan explique que "ce n'est pas une photo pour une photo. Il affirme avoir eu en sa possession des "des photos beaucoup plus dures de demandes de rançon ultérieures", qui n'ont pourtant pas été publiées.
Il explique que le propos du magazine est de montrer "que dès le début, la barbarie est là", même s'il admet s'être posé la question de la publication ou non.
Me Francis Szpiner, avocat de la mère d'Ilan Halimi, partie civile dans le dossier, n'était pas joignable samedi en milieu d'après-midi.
Le garçon qui avait rendez-vous avec une jeune femme, qui servait en fait d'appât avait été enlevé le 20 janvier 2006. Séquestré puis torturé dans une cité de Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, le jeune homme avait été retrouvé agonisant près d'une gare le 13 février. Ilan Halimi était décédé pendant son transfert à l'hôpital.
(Nouvelobs.com)
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