La France en danger d’Islam


René Marchand, ancien élève de l’école des langues orientales, est un bon
connaisseur de la civilisation arabo-islamique : parlant l’arabe, ayant travaillé en qualité de journaliste dans des pays musulmans, il a de l’islam une approche déférente : « J’ai le devoir de le combattre s’il m’agresse, je ne l’abaisserai jamais ».
Son analyse saura éviter deux écueils : le mépris mais aussi le sentiment de supériorité.
« L’islam est une personne, la civilisation française en est une autre ». Il combat l’ethnocentrisme, cette fâcheuse tendance à regarder les autres cultures
avec nos lunettes d’occidentaux. Il invite à prendre l’islam comme un système en soi
dans sa cohérence alors qu’habituellement nous lui prêtons nos conceptions, nos aspirations, notre vision de l’Homme et de Dieu.
Cette vision ethnocentrique est en partie à l’origine de notre aveuglement. Aux
naïfs qui affirment que la menace islamiste est derrière nous, que les islamistes ne mènent que des combats désordonnés et sporadiques, René Marchand répond que
« les islamistes nous font la guerre à leur manière et non selon le principe de nos
écoles militaires » !

VOUS DEVEZ SAVOIR!

1. Une menace bien réelle

René Marchand affirme que le danger d’une islamisation rapide de la FRANCE doit être considéré avec sérieux et réalisme : la France, de par sa position géographique, est aux frontières de l’islam comme une marche et constitue donc la première nation européenne devant être islamisée : « elle sera musulmane au 21ème siècle » prophétisent les islamistes.

Leur certitude repose :

1) Sur une renaissance puissante de l’islam en tant que force politique et économique :
« le royaume saoudien, premier pays exportateur de pétrole brut au monde est aussi le premier pays exportateur d’islam fondamentaliste… le premier pays exportateur de terroristes ». Renaissance qui fut pour les musulmans de France une surprise totale ; ils ont alors commencé à regarder l’islam avec un oeil nouveau.

2) Sur les prévisions démographiques concernant les communautés musulmanes de France
et du Maghreb : « les démographes escomptent 20, 30 voire 50 millions de musulmans en France dans 50 ou 60 ans Sur la décadence de la France : « pour la plupart des musulmans les Français ont abandonné leur pouvoir dans « les quartiers difficiles » à des truands maghrébins qui trafiquent de la drogue, ils ne punissent pas les voleurs.
Ils sont incapables de faire respecter la justice ou simplement l’ordre, la sécurité
des personnes et des biens. Ils sont faibles ». Face à cette France que René marchand qualifie « d’avachie », qui constitue « un butin offert aux prédateurs », le parti islamiste dispose d’un plan.
Celui-ci a été exposé à l’auteur par un islamiste clandestin rencontré à la terrasse d’un café de Montparnasse durant l’hiver 94. Révéler sa stratégie à l’ennemi, n’y a-t-il pas là de quoi nous étonner ? Pas vraiment pour R. Marchand : Hitler avait bien exposé lui aussi son objectif dans Mein Kampf dès 1923 puis dans des discours publics sans que jamais les dirigeants français se soient émus de ses propos. Même cécité aujourd’hui de la part des démocraties.

En quoi consiste ce plan ?

- Eviter tout ce qui pourrait provoquer une réaction vive des dirigeants français,
anesthésier les élites : les attentats seront en nombre limité et groupés sur une certaine période, cela de façon à maintenir chez l’ennemi l’illusion que le mouvement ne peut agir que de façon sporadique.

- Favoriser l’installation en France du plus grand nombre possible de musulmans d’où
qu’ils viennent et obtenir pour eux la nationalité française, favoriser l’enseignement religieux, l’enseignement de l’arabe, le voile des femmes, la construction de mosquées, bref, habituer le Français « au fait musulman » ; quant à l’encadrement, il doit être serré mais indétectable.

- Ensuite massifier les millions d’individus vivant en France en organisant leur
rassemblement identitaire autour de l’islam : cette phase sera déclenchée après l’installation d’une république islamiste en Algérie.

- Enfin, le JIHAD : les islamistes n’envisagent pas une guerre de ligne mettant face
à face les combattants : “un statut juridique dérogatoire devra être obtenu des Français travaillés de longue date par les communautaristes. Nous (Français) serons invités au nom de la tolérance, des droits de l’homme à prendre acte juridiquement du fait accompli : la constitution à l’intérieur du territoire français d’une communauté musulmane ayant sa loi propre ».
Ainsi apparaîtront les premières tâches de la peau de panthère et « avec les même
méthodes et les mêmes complicités, ces tâches s’agrandiront jusqu’à recouvrir la totalité du territoire de la France ».

Méconnaissance de l’islam

Nous ne savons presque rien de l’islam alors qu’ « eux » savent tout de nous. Nous demeurons les coloniaux que nous avons été, nous jugeons l’islam comme une civilisation en retard par rapport à la nôtre. Influencés par Auguste Comte et sa loi des trois états, nous croyons que l’islam est demeuré à l’âge théologique, qu’il n’a pas encore opéré la révolution de la laïcité, bref nous voyons en lui une religion ni meilleure, ni pire qu’une autre appelée à disparaître comme les autres avec le progrès de l’instruction. Même les dirigeants nationalistes arabes,dignes élèves des Lumières et de nos écoles ont eux aussi sous estimé l’adversaire en croyant que la solution résidait
dans le progrès économique, social, culturel… L’échec des laïcistes du monde arabe est dû au fait qu’ils n’ont pas osé se déclarer ouvertement non musulmans par peur de se couper des masses, par peur aussi d’être exécuté par n’importe quel croyant : pas
d’apostasie en terre d’islam ! N’est-ce pas ? Il n’y a donc pas de dépassement du religieux dans le philosophique en terre d’islam ; ne plaquons pas non plus la théorie hégélienne sur la culture islamique.
La méconnaissance de l’islam est à l’origine de l’islam rêvé de la pensée unique, qui constitue en grande partie un produit de la mauvaise conscience consécutive à la colonisation. Pourtant, le phénomène n’est pas totalement nouveau : il remonte au 18ème siècle au cours duquel les philosophes s’intéressent à l’islam pour en faire une arme contre l’Eglise et le contre exemple parfait de l’Infâme. Pour illustrer cet islam
fréquentable, revisité, on ressort habituellement 2 grandes figures : Omar Khayyan et Averroes. Ce qui constitue une véritable escroquerie intellectuelle : le poète persan
qui a su chanter la sensualité et les vertus du vin tout comme le philosophe commentateur d’Aristote réclamant l’autonomie de la raison sont en réalité deux marginaux bien peu représentatifs de l’islam traditionnel !
Contrairement à ce que répète l’a-pensée unique, « l’islamisme n’est pas un
épiphénomène, quelque chose comme une excroissance maladive limitée dans l’espace et épisodique qui pourra être rapidement éradiquée Ce que nous nommons islamiste est ni plus ni moins que la résurgence à l’époque contemporaine de la forme de l’islam qui a prévalu au long de l’Histoire et qui n’a cédé ça et là que sous la pression de la
colonisation : « L’islamisme est dans le droit fil del’islam ».

MIEUX VAUT ETRE INFORMES!


par Martine Soussan

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