DIX PROPORTIONS



Par Claude Bensoussan
pour Guysen International News

Puisque la disproportion est un mot à la mode lorsqu’il s’agit des réactions d’Israël à la terreur arabe de Gaza et en Judée Samarie, regardons voir ce qui est dans la proportion lorsqu’il est question de « terrorisme » ailleurs, ou de manifestations en faveur des « frères assassinés par l’entité sioniste » ici et ailleurs.

Mais d’abord, ce qui tombe sous le sens : qu’est-ce que la proportion lorsqu’il s’agit de répliquer aux roquettes et autres missiles Grad lancés depuis huit ans par les tuniques noires au salut hitlérien du Hamas ?
Fabriquer les mêmes roquettes « artisanales », se fournir en missiles Grads et les envoyer à l’aveuglette sur des villes et villages arabes pendant huit ans, avec la certitude qu’ils feront un maximum de dégâts sachant que ces lieux habités sont parmi « les plus denses du monde » ?... Ridicule.
Ou alors, horreur suprême, impensable pour l’éthique juive, former des bombes humaines qui feraient les mêmes carnages que ceux des islamikazes ?...Ridicule et barbare.


Proportion pour proportion, disséquons une fois pour toutes la disproportion.


Est-ce que les Européens qui s’activent à ce point là dès qu’il s’agit du Moyen-Orient, font de même et avec ce même sens de l’urgence, lorsque des conflits éclatent dans d’autres régions et qu’ils font plus de victimes ? Assurément non.



Ainsi, la Tchétchénie, où Grozny ressembla réellement à une ville rasée par une bombe nucléaire, n’eut pas droit aux « honneurs » de la « Palestine », et en dehors de quelques clichés, toujours les mêmes, nous ne vîmes pas les horreurs perpétrées par les Russes, et dont le nombre de victimes est tellement effarant qu’il demeure inconnu…
En dix ans, selon les estimations indépendantes les plus prudentes, la population de Tchétchénie a été décimée . Le bilan de ce conflit meurtrier est effroyable – qu’il s’agisse des vies humaines, du nombre des blessés, torturés, estropiés, de l’ampleur des destructions matérielles et de l’effondrement économique. Inlassablement, les organisations de défense des droits de l’homme, russes, tchétchènes et internationales, ont dénoncé l’ampleur des violations commises en Tchétchénie. Elles rappelèrent à la communauté internationale, et singulièrement à l’Europe, ses obligations morales et politiques face à ce qu’elles qualifiaient de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Pourtant la guerre se déroula dans une indifférence quasi générale, et si elle revint parfois au cœur de l’actualité, ce fut à l’occasion d’évènements dramatiques comme la prise d’otages de septembre 2004 à Beslan, en Ossétie du Nord.
L’Europe resta muette…
Et tant pis pour les réfugiés, l’ONU n’ayant pas assez de fonds, alloués en quasi-totalité aux vrais, aux seuls réfugiés digne de compassion : les « palestiniens » victimes de leurs frères arabes et de leur indifférence crade.
Et la ligue islamo gauchiste ne manifesta pas en France de la même façon que pour sauver la clique nazislamiste de Gaza. Les « frères » tchétchènes n’ont pas d’Esplanade du Temple, des mosquées pardon, ni de pétrole par procuration, et ne sont torturés que par des infidèles ,athées certes, mais pas Juifs.
1.345.285 tchétchènes tués, dont 215 689 enfants.
Faux ? Prouvez le !
Disproportionné Nicolas, disproportionné.



Le nombre de morts au Darfour depuis 1983 ? Dieu seul le sait. Et Omar El Bechir, Khadaffi et Idris Deby du Tchad, eux, sûrement. Les « cavaliers du diable » armés de Kalachnikovs, alliés à l’armée gouvernementale soudanaise, plus connus sous le nom terrifiant de Janjawids, ont massacré, violé et exterminé des dizaines de milliers de villageois animistes ou musulmans et chrétiens, créant même des camps de concentration pour femmes et enfants où les conditions de vie furent et sont effroyables. Ici, pas d’UNRWA pour les réfugiés non plus. Il a fallu attendre 2004 pour qu’une commission d’enquête de l’ONU soit nommée et insinue qu’un nettoyage ethnique était en cours depuis des années.
Sont-ils seulement sortis dans les rues de Paris, Bruxelles et Londres leurs « amis et frères » qui vociféraient hier contre Israël et les Juifs, accompagnés de toutes ces ligues, djihadistes, communistes, droitdelhommistes, écologistes et autres istes pacifistes ?
Quand des musulmans tuent des animistes, des chrétiens et d’autres musulmans faut-il se taire pour ne pas faire désordre ou bien la vie de ce côté-là de la Mer Rouge ne vaut-elle pas celle des bords de la Méditerranée ?
2.154.782 morts dont 137 854 enfants. Faux ? Prouvez le !
Disproportionné Bernard, disproportionné.



En Algérie ? Le génocide, puisque ce mot revient souvent dans la bouche des bouchers de Damas, de Gaza, Tripoli ou Beyrouth, perpétré depuis 15 ans par les islamistes du GIA, a atteint un tel degré dans l’horreur, que les mots n’ont plus de sens car le sang sèche vite en entrant dans l’Histoire…300.000 morts, sinon plus.
Mais le Pacte de Concorde Civil, il est vrai, est passé par là. On tue dorénavant hors caméra et de Tizi Ouzou à Constantine, les quelques centaines d’égorgements résiduels ne valent pas une messe. On pardonne aux repentis qui sitôt blanchis, retournent dans les montagnes perpétrer d’autres crimes. Où sont les « français d’origine algérienne » passés, lorsqu’il s’agit de leurs propres frères et sœurs éventrés dans le constantinois et la verte Kabylie ? Ne donnent-ils de la voix que lorsque Tsahal tente d’en finir avec les cousins germains de leurs propres tortionnaires du GIA. Il est vrai que de « crise humanitaire », il n’en n’est point question au pays de Bouteflika…
256 988 morts, dont 54255 enfants
Faux ? Prouvez le !
Disproportionné Jacques, disproportionné.

Nahr el Bared,
« The Cold River », la Rivière du froid 5dans le dos ?), c’était hier et c’est demain. L’armée libanaise liquide quelques centaines de terroristes islamistes de ce camp de « réfugiés », un de plus, après trois mois de combats si intenses et sauvages qu’il y a presque autant de victimes du côté de l’armée régulière que du côté des forces islamiques. Aucune aide, aucune échappatoire possible pour les 20000 habitants de cette enclave dans l’enclave qu’est ce camp près de Tripoli dans le nord du pays des cèdres. L’armée s’y refuse. Bilan : 500 morts, dont 163 militaires et 244 combattants de Fatah el Islam. 500 civils lit-on sur Wikipedia, dont 244 activistes et 163 militaires. On a les civils que l’on peut n’est-ce pas ?...
Pas un seul couloir humanitaire dans l’inhumanité monsieur Kouchner. Pas un sac de riz. Ni même une trêve de trois heures… 500 morts.
Dont 67 enfants passés en pertes et profits.

Faux ? Prouvez-le !
Disproportionné Hubert, disproportionné.

Doit-on rappeler la boucherie de septembre 1970 ?

Il est intéressant de voir combien certains évènements disparaissent de la mémoire humaine comme par enchantement. Arafat, le sinistre tueur de Juifs, appelle au renversement de la monarchie hachémite en Jordanie, estimant que 75 % de la population de cette entité artificielle créée par les Anglais, est palestinienne, et surtout, qu’une fois le roi déchu, ce territoire peut servir de base arrière contre Israël. Le 17 septembre, les bédouins d’Hussein attaquent les fédayins. La première division de tanks de l’armée jordanienne, dirigée par un cousin du roi, Chérif Zeid Ben Chaker, bombarde les camps de réfugiés et les permanences des organisations terroristes palestiniennes. Au bout de dix jours, les camps sont rasés, oui vous avez bien lu RASES, et les survivants doivent trouver refuge au Liban. D’où leur nom d’ailleurs…
Les seuls couloirs à l’époque étaient des couloirs de la mort, et l’humanitaire sélectif n’existait pas encore. Septembre Noir. Noir comme les tenues des SA du Hamas, noir comme le tchador des femmes iraniennes muselées, battues et lapidées…
Une boucherie je vous dis.
20 163 morts dont au moins 658 enfants.
Faux ? Prouvez-le !
Disproportionné Michel, disproportionné.

En 2007, la bande de Gaza fut le théâtre d’une des plus grande chasse à l’homme qu’il nous ait été donné de voir. Les SS de la « Nuit des longs couteaux » en auraient été paf d’admiration. Le Hamas élimine, à la kalachnikov, au poignard, à la hache, à l’écartèlement, au lynchage et en les jetant du toit des immeubles, les hommes du Fatah ralliés à Abbas. Ils leur coupaient les jambes et la langue pour mieux les torturer, avant de les brûler ou de laisser leurs corps pourrir dans les rues de Gaza City. Où étaient les organisations humanitaires alors ? Nous n’avons pas eu les témoignages de gazaouis joints par téléphone, dix fois, vingt fois, comme ces derniers jours sur les ondes hertziennes françaises et belges. Pas de caméras postées à l’entrée des hôpitaux et braquées sur le visage des mutilés. Seules quelques images tournées par des amateurs nous sont parvenues, vous pouvez les consulter sur Daily motion ou Youtube. Attention : âmes sensibles s’abstenir…
Règlements de compte à la palestinienne. Démocratiquement élus qu’ils disaient…
1252 morts dont 61 enfants.
Faux ? Prouvez-le !
Disproportionné José, disproportionné.

On continue ? Continuons.

Et là il est difficile d’en parler puisque nous ne savons rien. Rien de rien. Que se passe t-il au Tibet ?
Impossible de voir depuis Dharamsala ce que les Chinois font subir aux moines tibétains à Lhassa. Combien de ceux qui n’ont pas été tués sont-ils emprisonnés et éliminés petit à petit pour être remplacés par des chinois. Epuration ethnique disent les uns, génocide renchérissent les autres. Pas même une organisation humanitaire, le communisme de Hu Jin tao ne plaisantant pas avec les clowns.
Les valises de la diplomatie européenne sont-elles devenues si lourdes ? Qu’avant de parler des droits de l’homme, nos contempteurs se doivent ici de tourner sept fois leur langue dans la bouche ?
Pas d’UNRWA non plus, ni aide aux éventuels réfugiés.
Combien de victimes au Tibet depuis 50 ans ?
1 536 254 tibétains tués dont 24 525 enfants.
Faux ? Prouvez-le !
Disproportionné Marie Georges, disproportionné.

Autres lieux, autres mœurs.

En 60 ans, les « réfugiés palestiniens » sont devenus les réfugiés les plus riches du monde si on compte l’aide financière versée par tous les pays depuis lors. Des dizaines de milliards de dollars, des centaines plus sûrement, dilapidés dans l’achat d’armes ou volatilisés dans les poches d’Arafat et consorts.
Au lieu de se construire des lieux de vie, infrastructures, logements, hôpitaux et universités comme l’auraient fait n’importe quelle population ailleurs, ils se sont fabriqués des engins de mort et ont éduqué leurs enfants dans la haine du Juif. Pas de l’israélien, ni même du sioniste, non. Du yihoudi.
Pendant que le peuple Juif, réfugié depuis la nuit des temps, construisait, malgré les guerres qui lui étaient imposées, une grande démocratie et offrait au monde un nombre impressionnant de grands scientifiques et quelques prix Nobel.
A Gaza, c’est le cirque. Combien sont-elles ces organisations NON gouvernementales qui compatissent aux malheurs d’un monde rongé par la vermine verte ? Ici elles sont non seulement tolérées mais souhaitées.
Propagande oblige.
Des dizaines, peut-être des centaines ?
Faux ? Prouvez-le !
Disproportionné Noël, disproportionné.

Et enfin, « la mère » de toute les disproportions, l’inexpliquée, l’inexplicable.

11 septembre 2001, Odyssée de l’espèce.
Une nouvelle race de meurtriers de masse est née. Les attentats se font par avions entiers sur de grands ensembles.
L’Amérique déclare la guerre à Ben Laden et envahit l’Afghanistan pour mieux le traquer.
A tort ou à raison c’est selon, elle chasse de Kaboul les talibans moyenâgeux au pouvoir.
Depuis, la guerre ne cesse de faire rage dans cette région du monde.
Les bavures, ou dégâts collatéraux comme on dit pudiquement, sont légion et le nombre de morts civils ne cesse de progresser. Dans cette guerre sans images, les promesses d’enquêtes succèdent aux promesses sans qu’aucune n’aboutisse. On parle de bavure et l’on ferme les parenthèses.
Certaines de ces bavures se sont soldées par la mort de 90 civils. Au cours de la seule année 2008 on compte déjà plus de 1100 civils tués.
A-t-on seulement vu dans les rues de Paris, de Londres ou de Bruxelles, ces hordes vertes, rouges, brunes, manifester violemment comme elles l’ont fait hier lorsqu’il s’agit d’Israël ?
Les pays qui se sont joints à cette « croisade », employons le mot dans le sens voulu par les islamistes eux-mêmes, sont les alliés des USA depuis toujours. Nous pourrions comprendre les motivations de la Grande Bretagne ou l’Australie ou même de l’Espagne frappés sur leur sol par Al Qaïda.
Mais la France dans tout çà, que vient-elle y faire ?
Que « fout-elle » dans ce cloaque ?
A-t-elle été attaquée sur son sol par l’organisation terroriste ou les talibans ?
Quelles raisons a l’armée française d’y envoyer des troupes et d’augmenter récemment leur nombre ? La guerre contre le terrorisme islamique mondial, réel danger pour l’avenir de l’humanité ? Certes. Mais dans l’absolu, ce terrorisme ne s’en n’est jamais pris encore à notre pays. Et la force de frappe française est loin d’être négligeable. Alors ?...
7 ans de guerre, 12 584 civils dont 1 532 enfants.
Faux ? Prouvez-le !



Disproportion Nicolas, disproportion Bernard, disproportion Jacques, Hubert, Marie- Georges, Noël et les autres. Tous les autres. Ou si vous préférez, proportion disproportionnée…

Alors oui, nous déplorons les victimes civiles. Avi Pazner disait ce matin sur France Inter que c’était une tragédie. Avez-vous seulement entendu une fois, une seule, des leaders ennemis déplorer les victimes civiles israéliennes ? Moi jamais
Tout a été dit là-dessus aussi, en particulier que les terroristes choisissaient de planquer leurs bases logistiques, leurs laboratoires de fabrication des roquettes « artisanales » dans des lieux bourrés de civils pour empêcher les soldats de Tsahal de leur porter un coup fatal. Qu’en tirant leurs salves de fenêtres d’habitation et en y attirant les fantassins israéliens, ils espéraient non seulement faire s’écrouler l’immeuble sur leurs assaillants mais y déclencher une riposte qui ferait des dizaines de victimes civiles pour que l’opinion publique internationale montrât du doigt cette armée haïe qui bafoue les règles du droit humanitaire.
Ils ont failli gagner cette bataille de l’image, parce que l’opinion publique s’était déjà retournée contre Tsahal après des années de matraquage médiatique.

N’a-t-on jamais pensé qu’à force d’inculquer la haine à des enfants de trois ou quatre ans, à longueur d’années, dans les mosquées de Gaza et d’ailleurs, jusque dans les manuels scolaires, de les déguiser en kamikazes et de leur faire porter des armes de guerre ou pire, des bâtons de dynamite pour les élever dans le culte mortifère du martyr, de leur apprendre que les Juifs sont des sous-hommes, décrits dans le Coran comme ceux qui à la fin des temps, seront exterminés jusqu’au dernier et que même les arbres et les pierres s’adressant ( !...) aux fidèles musulmans pour leur dire « Venez ! Par ici, un Juif se cache derrière moi ! », n’a-t-on jamais pensé disais-je, que la haine qui mène aux bombes humaines et fait dire à des enfants « Nous aimons la mort plus que vous n’aimez la vie », cette haine là a fait s’effondrer les dernières barrières morales, et entraîner fatalement leur perte au sens spirituel et matériel du terme.
Une haine du Juif, héritage de siècles de mépris, qui leur retourne le sang à l’idée même que ces descendants d’Abraham, Isaac et Jacob puissent un jour revenir sur la terre de leurs ancêtres et se la réapproprier naturellement, osons dire « coraniquement », persuadés d’être ici en Dar el Islam, musulmane à jamais.



Disproportionnée oui. La haine l’est sans aucun doute…

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