L'Iran se frotte les mains


L’Iran a toutes les raisons de se réjouir du conflit à Gaza puisqu’il détourne l’attention de son programme nucléaire, d’après Yossi Kuperwasser, un ancien chef des renseignements militaires.
Photo: AP , JPost
Par GREER FAY CASHMAN


L'Iran a toutes les raisons de se réjouir du conflit à Gaza puisqu'il détourne l'attention de son programme nucléaire, d'après Yossi Kuperwasser, un ancien chef des renseignements militaires.
Pour lui, l'Iran se trouve derrière la situation à Gaza. "Les Iraniens sont responsables de cette opération pour avoir fourni de l'argent et des armes au Hamas", explique-t-il.




Même s'il n'est pas aussi bien entraîné que le Hezbollah en 2006, observe Kuperwasser, le Hamas détient une "infrastructure bien organisée" et "n'est pas une cible facile" notamment parce que des centaines de terroristes du Hamas ont été formés en Iran.

Il a également évalué que le coup infligé au Hamas ne le mettait pas dans une situation critique : "Nous n'avons pas frappé suffisamment fort pour créer un impact stratégique sur sa capacité de continuer d'agir."
Concernant l'école de l'ONU frappée par Israël mardi entraînant la mort de 40 personnes, Kuperwasser et le président du Centre de Jérusalem des affaires publiques Dore Gold ont déclaré qu'il existait des preuves de plus en plus manifestes que les forces israéliennes avaient été attaquées dans une rue adjacente.
"On doit répondre au feu quand on est attaqué. Personne ne peut croire qu'Israël tirerait délibérément sur une école", a expliqué le spécialiste militaire.

Quant à la durée des combats, il n'en a pas d'idée précise mais a déclaré que la capacité de combat du Hamas s'était amoindrie : "l'état d'esprit d'être assiégé affecte la direction du Hamas".
Il a affirmé que l'objectif d'Israël était de stopper les attaques de roquettes du groupe terroriste et la contrebande d'armes en provenance de l'Egypte.

La qualité et la quantité d'armes entrées à Gaza depuis le désengagement israélien de 2005 se sont considérablement accrues parce qu'Israël n'a pas réussi à sceller Gaza hermétiquement, d'après Gold, qui a cité le nombre d'attaques de roquettes sur Israël : 179 en 2005, 946 en 2006.
Gold a ajouté qu'Israël ne devrait pas ignorer les lacunes de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU qui n'a pas réussi à bloquer le passage d'armes.
Au Liban, l'arsenal du Hezbollah est en effet bien plus important aujourd'hui qu'en 2006. "Israël ne veut pas répéter cette erreur avec le Hamas."

Il a en outre expliqué qu'au niveau international, la plus petite victoire du Hamas injecterait "une dose d'adrénaline dans les veines de l'Islam radical" qui mettrait en danger la sécurité de tous les pays du Moyen-Orient.
Gold a aussi défendu le siège de Gaza en déclarant que si Israël ouvrait l'accès à Gaza, des bateaux transportant des armes iraniennes pourraient débarquer dans le port de Gaza.
En réponse à une question du Jerusalem Post sur la non-évacuation des enfants de Gaza, Gold a déclaré que le rôle des civils, en particulier des enfants, était l'un des pires aspects du conflit.

Le Hamas utilise délibérément les enfants comme boucliers humains. Les preuves sont de plus en plus tangibles. "Quand vous avez à faire à un ennemi comme le Hamas, une société comme Israël est confrontée à des dilemmes."
Kuperwasser a ajouté que les enfants de Gaza étaient constamment exposés à l'éducation de la haine et qu'ils apprenaient à devenir des martyrs. "C'est un aspect de la politique déclarée du Hamas que nous devons combattre."

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