Par ALLISON HOFFMAN
Un boycott avec "regret". Le département d'Etat a annoncé sa décision finale samedi soir : l'administration Obama ne participera pas à la conférence sur le racisme, dite "Durban II", la semaine prochaine. En cause le langage retenu dans le document final de la conférence qui continue de stigmatiser Israël et restreint la liberté d'expression.
Cette décision fait suite à d'intenses débats à l'intérieur de l'administration américaine et à un intense lobbying d'Israël et des associations juives américaines.
La conférence doit débuter lundi à Genève. Lors de sa préparation, les pays arabes ont exprimé leurs inquiétudes concernant l'islamophobie et l'"anti-arabisme", des notions largement destinées à la situation des Palestiniens.
Malgré les améliorations apportées à la déclaration, comme par exemple l'abandon de critiques directes contre Israël, le département d'Etat américain est resté sur ses positions.
Selon, son porte-parole Robert Wood, la déclaration finale contient toujours des "éléments troublants" qui pourraient soutenir les atteintes à la liberté d'expression. Par ailleurs, le texte soutient les conclusions de la première conférence de Durban organisée en Afrique du Sud en 2001. Une conférence que les Etats-Unis avaient quittée prématurément avec Israël.
L'Etat hébreu, le Canada et l'Italie ont déjà annoncé leur boycott de la conférence : "Le texte n'est pas le seul élément à considérer. L'esprit général est négatif et tout le mode oublie la question principale : la conférence produit-elle des effets positifs ou négatifs dans le combat contre le racisme ?", explique l'ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU, Aharon Leshno-Yaar.
De son côté, l'Union européenne laisse toujours planer le doute sur sa participation.
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