La Nakba palestinienne face à la démocratie israélienne



Freddy Eytan | Cape

Un débat houleux anime ces jours-ci la classe politique et la presse israélienne : Est-il possible d’interdire aux Arabes d’Israël de commémorer la Nakba ? Pour mieux comprendre ce terme arabe, allons à la source ; que disent en effet, les autorités officielles palestiniennes sur la signification de ce mot bizarre :


"En mai 1948, la création de l’Etat d’Israël , l’agression par les milices qui allaient devenir l’armée israélienne, l’exode et l’exil, la destruction, la mort, c’est la catastrophe pour les Palestiniens, la Nakba. La terreur sioniste a chassé 84 pour cent de la population, a fait de milliers de morts, et a détruit des centaines de villages et de mosquées, 805 067 habitants de Palestine sont devenus des réfugiés…"

C’est ainsi qu’est écrite l’Histoire par les Palestiniens et c’est ainsi qu’une grande partie des médias et des charlatans de l’histoire contemporaine interprètent ce qu’a été la guerre de l’Indépendance de l’Etat juif…La réalité historique est évidement tout autre et les honnêtes gens, les grands témoins qui ont vécu la naissance d’Israël, savent parfaitement la vérité !

Les Arabes israéliens sont libres de commémorer leur Nakba. Une catastrophe, un deuil est en principe commémoré dans la dignité, le recueillement, et la prière et non, comme le souhaitent les Arabes israéliens, par des manifestations violentes et provocatrices.

Nous ne demandons pas non plus aux Arabes de se mettre au garde à vous lors des cérémonies commémorant la Shoah ou le souvenir des soldats tombés pour la patrie ni se mettre debout au moment d’entonner l’Hatikva. Même chez nous, des ultra-orthodoxes antisionistes refusent de le faire. Aucune loi ne pourra les persuader ni les obliger. Dans la même veine, aucune loi oblige les Israéliens à jeuner à Kippour, et ne pas prendre sa voiture…Pourtant la majorité écrasante respecte scrupuleusement, le jour du Grand pardon.

Cependant, les Arabes israéliens profitent des atouts démocratiques et du libéralisme de la Haute Cour de Justice pour se moquer éperdument des valeurs étatiques et juives.

Il existe même dans les démocraties les plus nobles, des limites dans la liberté d’expression, des lignes rouges à ne pas franchir dans un Etat de droit. Les Arabes israéliens jouissent de privilèges et ils sont représentés à la Knesset. Ils pourront commémorer leur Nakba dans la solennité et le respect absolu, sinon, ils pourront toujours choisir de vivre, un jour, dans l’Etat palestinien.



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