Droits de l'Homme à Gaza




Un projet de loi a été adopté en deuxième lecture par les députés de Gaza.

Il faut noter qu'il a été adopté à l’unanimité. Cette unanimité n’a pas été très compliquée à trouver dans la mesure où ils étaient trois "parlementaires" en séance. Et le règlement du parlement n’autorise pas le vote par procuration.

C’est la façon qu’a le Hamas de lutter contre l’absentéisme des députés. On imagine à peine les conséquences d'une telle disposition si elle venait à être appliquée en France. La loi sur l'audiovisuel aurait, par exemple, été votée depuis longtemps. Plus d'hémicycle vide. Le bonheur, avec un parlement qui travaille.

Les trois députés ont donc décidé de voter d’un seul cœur.

Ce texte de loi contient 214 paragraphes et sa lecture devrait passionner le Conseil de Droits de l'homme de l'ONU, pour autant que ce dernier se passionne pour quoi que ce soit d'autre que les "méfaits" d'Israël.

Il inaugure à Gaza l’une de ces monstruosités dont les religions sont souvent friandes. Pour l’heure, il s’agit surtout de l’Islam, l’Eglise Catholique ou Orthodoxe ayant officiellement renonçé à ces pratiques d'un autre âge.

Désormais, à Gaza, il est licite – voire recommandé – de couper des mains, de lapider, de fouetter, de mettre à mort. Le Hamas pratiquait déjà cette politique de l'horreur, à l'instar de l'Iran ou de l'Arabie Saoudite. Mais il manquait une législation sur mesure. C'est chose faite.

L'article 84 stipule que toute personne en flagrant délit de "boire du vin ou d’en fabriquer sera soumise à 40 coups de fouet et trois mois de prison."

La mesure est un peu plus radicale que le permis à points. La rumeur enfle selon laquelle la vente d’éthylotests à Gaza a chuté de manière conséquente à l’annonce de cette nouvelle.

Le Hamas prépare à sa manière le dialogue démocratique dans la bande côtière.

Seront désormais punies de mort les entreprises de démoralisation des mouvements de résistance, que les médias français appellent « militants » et que nous nommerons « terroristes » pour la bonne compréhension du contexte.

Il suffira donc à un gazaouite de déplorer les tirs de roquettes partant de son territoire contre des civils israéliens pour être aussitôt mis à mort.

Certains articles ont un effet à double détente

« Tout palestinien reconnu coupable de porter une arme contre la Palestine en faveur de l'ennemi, la lutte contre les intérêts de la Palestine dans une négociation avec un gouvernement étranger… sera condamné à mort » (Art.59).

Les habitants de Gaza, qui n’en peuvent plus de vivre sous domination islamique, sont visés au premier chef par cette loi. Mais ils ne sont pas les seuls. Prise dans son sens littéral, Mahmoud Abbas est lui aussi, et les membres du Fatah avec lui, virtuellement coupable de trahison et mérite la mort.

De la même manière, tout palestinien, de Gaza ou de Cisjordanie qui prendrait les armes pour lutter contre le Hamas sera considéré comme traître et condamné à mort. Les troupes fidèles à Mahmoud Abbas qui tenteraient un coup de force contre le mouvement islamique sont prévenues.

Le Hamas a tout prévu.

Le voleur se verra amputé des deux mains. Hommes et femmes pourront désormais être flagellés en public, démembrés, décapités, pendus.

Cette loi interdit également les jeux de hasard, l’offense aux croyances religieuses (sous-entendu l’Islam) et autres diffamations (sous-entendu la critique du gouvernement).

Les soirées d’hiver risquent d’être longues à Gaza. Pas de télé, pas de musique rock pour les jeunes, pas de livres excepté le Coran, surtout pas de flirt entre garçons et filles…

Un simple regard et c’est la lapidation… pour la femme, bien entendu. Les hommes, les pauvres, ne sont que des victimes de la tentation, c’est bien connu.

Le Hamas, sentant venir les élections et la guerre, se radicalise de plus en plus. La main d’acier de l’Islam triomphant se referme de plus en plus douloureusement sur cette petite enclave.

Curieusement, les médias français n’ont pas eu le temps de réagir à cette nouvelle. Aucun commentaire, non plus, du MRAP ni de la LDH.

Sûrement à cause de la trêve… celle des confiseurs.

Pierre Lefebvre © Primo, 24 décembre 2008

L'article de Ynet.

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