En Belgique, on nie le génocide arménien




Le Comité des Arméniens de Belgique, Ibuka et le CCOJB demandent le renvoi d'un professeur négationniste

Le Comité des Arméniens de Belgique, Ibuka et le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB) réprouvent l'agréation par le Ministre de l'Education de la Communauté française d'un imam négationniste en qualité de professeur de religion islamique.

Le 9 février 2007, à l'école primaire de Thulin (Hainaut), Semsettin Ugurlu, imam à Quaregnon et professeur de religion islamique, a contesté une animation financée par la Communauté française, sur le thème du Journal d'Anne Frank. En présence des élèves de l'école, le professeur a en effet pris à partie l'animatrice quand celle-ci évoqua le génocide des Arméniens. La séance dut être interrompue.

Les faits ne paraissent pas avoir été dénoncés par le chef d'établissement pourtant témoin de l'incident, et aucune sanction n'a encore été prise.

Le 10 septembre 2008, le Comité des Arméniens de Belgique a rapporté les faits au Ministre et demandé le renvoi du professeur.

Ces demandes demeurent à ce jour sans réponse, malgré un rappel par voie recommandée.

Sous le titre "Le génocide arménien embarrasse l'EMB", l'hebdomadaire Le Vif/L'Express a, dans son édition du 9 janvier 2009, évoqué les faits et révélé que fin 2007, "la Communauté française adressait à ses inspecteurs des cours de religion islamique une lettre pour attirer leur attention sur l'évocation du génocide des Arméniens (en 1915-1916, 1,5 million de membres de cette minorité chrétienne furent massacrés par l'Empire ottoman)".

S'il ne fait ainsi guère de doute que l'administration a une parfaite connaissance du problème, il lui reste encore à prendre les mesures utiles pour préserver nos jeunes d'un enseignement négationniste qui tue encore en Turquie et a manqué de tuer à Saint-Josse-ten-Noode en octobre 2007.

Le Comité des Arméniens de Belgique, Ibuka et le CCOJB attendent du Ministre compétent:
- le renvoi du professeur Semsettin Ugurlu;
- des directives précises transmises aux chefs d'établissements afin que tout éventuel incident de ce type soit, à l'avenir, sanctionné sans retard et de manière exemplaire;
- des critères plus sévères de sélection des professeurs et de tous ceux auxquels la Communauté française confie l'éducation et l'instruction de nos jeunes;
- l'étude obligatoire du génocide des Arméniens dans le cadre du cours d'Histoire consacré au chapitre de la Première Guerre mondiale.


Joël Rubinfeld, Président du CCOJB
Albert Gakumba Hangu, Président d'Ibuka-Mémoire et Justice
Michel Mahmourian, Président du Comité des Arméniens de Belgique

Auteur : CCOJB

0 commentaires: