Le Mossad en Afrique

Réfugiés soudanais à Jérusalem.
Photo: Ariel Jerozolimski , JPost

D'après des responsables de la Défense, un chef rebelle soudanais a secrètement rencontré un haut responsable des services d'espionnages israéliens.
Israël soutient que des armes sont parvenues dans la bande de Gaza via le Soudan grâce aux terroristes palestiniens qui se trouvent dans ce pays.

Le contenu des discussions entre Abdulwahid Elnur du Mouvement de libération du Soudan (MLS) et les représentants du Mossad reste secret.

L'an passé, l'organisation d'Elnur a ouvert un bureau en Israël. Israël garantit le statut de résident temporaire à 600 Soudanais qui ont fui les massacres commis dans la région du Darfour.

"Nous devons forger de nouvelles alliances qui ne se fondent plus sur l'origine ou la religion mais sur les valeurs communes de liberté et de démocratie. C'est pourquoi nous avons ouvert un bureau en Israël", a expliqué Elnur. Il a pu rejoindre la France en 2007 et y vit désormais en exil.

Il avait ajouté dans le passé qu'il était en faveur de liens avec Israël et qu'il aimerait qu'une ambassade israélienne ouvre ses portes à Khartoum. Le Soudan considère Israël comme un pays ennemi et n'entretient aucune relation diplomatique avec lui.

Le MLS a été fondé en 1992, trois ans avant que le président Omar al-Bashir s'empare du pouvoir par un coup militaire, et s'est insurgé en 2003, au début de la guerre au Darfour. C'est aujourd'hui le plus grand groupe rebelle du pays, même s'il se divise en plusieurs groupes.

L'ONU estime que 300 000 personnes auraient trouvé la mort au Darfour, soit par des attaques directes, soit par la famine. Près de 2,5 millions supplémentaires auraient été expulsés de leur domicile.

La cour criminelle internationale basée aux Pays-Bas doit bientôt décider si elle doit délivrer un mandat d'arrêt à l'encontre du président soudanais Omar al-Bashir pour les atrocités commises au Darfour.

Le gouvernement soudanais nie les accusations de crimes de guerre et de génocide. Il reproche à la cour de conspirer contre le Soudan et ajoute que les chiffres de l'ONU sur le nombre de victimes sont exagérés.