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Un éclairage sur les trois personnalités appelées à jouer un rôle clé dans la formation du prochain gouvernement en Israël.
Benjamin Netanyahu
Faucon, mais s'affichant pragmatique, ultra-libéral convaincu malgré la crise, il a depuis mardi soir de bonnes chances de revenir au pouvoir après l'avoir perdu en 1999.
Il est parvenu à plus que doubler le nombre des sièges du Likoud, mais sans parvenir à devancer sa rivale Tzipi Livni, chef des centristes du Kadima.
Fidèle au dogme de la droite, Benjamin Netanyahu, 59 ans, est hostile à un retrait de la Cisjordanie, une partition de Jérusalem et un Etat palestinien jouissant des attributs de la souveraineté, des positions qui constituent des sources potentielles de tensions avec la nouvelle administration de Barack Obama.
Il a promis au cours de sa campagne de "mettre à bas" le régime du Hamas dans la bande de Gaza et accusé le gouvernement sortant de n'avoir pas su exploiter le succès militaire enregistré, selon lui, contre les islamistes lors de l'opération "Plomb durci" (27 décembre-18 janvier).
Tzipi Livni
A la tête du parti de centre-droit Kadima, Tzipi Livni, 50 ans, a fait sa carrière politique au Likoud qu'elle a lâché fin 2005 pour rejoindre Ariel Sharon, fondateur de cette formation.
Elle a renoncé au rêve du "Grand Israël" et prône la création d'un Etat palestinien au côté d'Israël, tout en exigeant le maintien de blocs de colonies en Cisjordanie occupée.
Tzipi Livni, qui contrairement aux prévisions, est parvenue à maintenir la représentation de son parti à la Knesset, s'est présentée comme une personnalité intègre.
Ses détracteurs l'accusent cependant de manquer d'expérience et de n'avoir pas la carrure d'un meneur face au défi sécuritaire d'Israël.
Pour cette avocate, actuelle ministre des Affaires étrangères, l'objectif prioritaire est de préserver le caractère juif et démocratique de l'Etat d'Israël face à une démographie palestinienne galopante.
Oscillant entre la colombe et le faucon, elle a adopté une position des plus fermes lors de la récente offensive à Gaza contre le Hamas, qui a pris le contrôle du territoire en juin 2007.
Avigdor Lieberman
L'ultra-nationaliste dont le parti est devenu la clef de toute coalition en Israël s'est taillé une réputation d'"homme fort" prêt à expulser les Arabes israéliens qui ne prêteraient pas allégeance à l'Etat hébreu.
Jugé "fasciste" et "raciste" par ses détracteurs, il promet aussi d'en finir avec les islamistes du Hamas dans la bande de Gaza, un objectif que ne s'était même pas fixé la dernière guerre dans ce territoire.
Son parti Israël Beiteinou ("Israël est notre maison"), à l'origine russophone, est devenu mardi soir la troisième force politique du pays avec une quinzaine de sièges contre 11 dans le parlement sortant (sur 120).
Il fait peur non seulement par sa rhétorique belliciste anti-arabe, mais aussi par ses dénonciations de l'appareil judiciaire.
Une de ses idées phares est un échange de territoires peuplés d'Arabes israéliens contre des parties de Cisjordanie.
Ancien dirigeant du Likoud, Avigdor Lieberman, 50 ans, bénéficie néanmoins du soutien d'une partie de l'opinion qui a mis le cap à droite.
C'est l'offensive israélienne à Gaza, et ses suites, qui l'ont renforcé.
Laïc, il n'est pas un partisan du "Grand Israël", du Jourdain à la Méditerranée, même s'il vit dans une colonie près de Bethléem. Une enquête pour corruption est ouverte contre lui.
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