Qu’Israël se garde de ses ‘’amis’’




La planète va très mal ! Le bons sens, la logique, la raison ont déserté les milieux intellectuels, politiques, diplomatiques, artistiques… Il est devenu de bon ton de crier haro sur un peuple quoiqu’il fasse ; quoiqu’il dise. De le condamner même lorsqu’il agit selon les lois internationales. Voire même lorsqu’il réagit contraint par son seul instinct de survie. L’état d’Israël est devenu, au fil du temps, le juif des nations. Et comme lors de toutes époques passées le Juif n’a droit à aucune circonstance atténuante, n’a pas voie à sa défense et n’a le choix que d’endurer sa condamnation arbitraire. L’expulsion ; le pogrom ; la conversion ; la mise à mort... L’imagination, à ce sujet, déborde d’entrain.

Depuis sa renaissance, Israël -de tout temps- n’a fait la guerre que forcé. De toute son histoire, le peuple juif n’a jamais suivi, et encore moins égalé, dans l’horreur les actes des nations de nos jours les plus ‘’moralisatrices’’. Et pourtant ! Que de griefs à son encontre.

La guerre sur la bande de Gaza fut décidée après trois longues années de bombardement intensifs sur les villes frontalières. Une réponse murement réfléchie par le gouvernement, longuement espérée par les habitants, finement exécutée par l’armée, et qui autorise néanmoins les ‘’biens pensants’’ internationaux à culpabiliser « l’entité sioniste » pour son action de légitime défense.

Si les milieux ennemis n’étonnent guère par leurs réactions démesurées, les ‘’amis’’ ne sont pas en reste.

La France, de peur des émeutes de sa communauté musulmane, a jugé l’opération israélienne « disproportionnée » et pense dorénavant utile, sous condition minimaliste, de reconnaître le Hamas comme interlocuteur. Des gestes pour calmer, mais qui démontrent que l’exigence paie. Une attitude de dhimmi qui cependant autorisera, pour l’avenir et sur son territoire, de plus en plus d’appels et de faits incitant à la haine du juif. Un comportement qui rappelle étrangement la collaboration vichyssoise.

L’Espagne, démocratie alliée et non plus dictature, subissant pourtant le terrorisme basque, a trouvé opportun d’annoncer, à travers ses instances judiciaires, la mise en accusations d’hommes politiques et militaires israéliens. Les juges, que l’on ne saurait, évidemment, qualifier de partialité n’on pas, à ce jour, trouver le temps et les preuves pour une inculpation envers les assassins, par exemple, du peuple Tchétchène. Un procès qui remémore étrangement ceux de l’inquisition. Rien ne change !

La Turquie, anciennement pays laïc et rongé de plus en plus par l’Islam, n’a pas eu assez de mots durs envers Israël. Ce pays qui se crispe dès qu’il entend le nom kurde, fait pression pour empêcher toute création d’un Kurdistan, bombarde sans retenues les territoires irakiens à la recherche des ‘’résistants’’ du PKK, et occupe la moitié de l’île de Chypre à l’encontre de toutes les résolutions internationales ! Fais ce que je dis et non pas ce que je fais doit être, probablement, la devise de cet état.

Citer la longue litanie des pays ‘’amis’’ condamnant Israël, aujourd’hui comme hier, est fastidieux et inutile. Tous subissent les pressions de leurs communautés musulmanes, des pétrodollars et du pétrole qui ont depuis longtemps permis l’éclosion d’une réalité basée sur l’intérêt immédiat et l’oubli des valeurs universelles piliers de toute démocratie digne de ce nom. Les nations ont, il est vrai, d’abord des intérêts et pas d’amis.

L’antisémitisme international en est la résultante. Les Juifs Turcs ont dorénavant peur. Bon nombre de Juifs Vénézuéliens immigrent vers des cieux plus cléments. Les Juifs européens voient leurs lieux saints tagués, incendiés et saccagés. Les artistes Juifs sont interdits de représentations. Des manifestants et des manifestations de soutiens à Israël sont attaqués, menacés et déplacés. N’y manque plus que leurs interdictions !

A quand une nouvelle « nuit de cristal » annonciatrice d’un nouveau désastre planétaire ???

Israël -pourtant refuge du peuple juif- s’explique, s’excuse, se justifie ! Ce pays, à l’instar de tout autre, a aussi des intérêts à défendre et à faire respecter ; une image de marque à préserver, véritable garantie de sécurité pour les Juifs de diaspora.

De tout temps ce pays a privilégié l’action diplomatique au coup de gueule. Aujourd’hui il se voit traîner dans l’arène publique pour y être condamné. Israël sait pourtant que la meilleure défense est l’attaque. Il se doit, en conséquence, d’affirmer à ses ‘’amis’’ que toute amitié a ses limites. Et qu’en cas d’abus, des sanctions voire une rupture de relations seront envisagées.

Dans le cas contraire, il est à craindre malheureusement que « A mort les Juifs » deviennent le slogan en vogue dans les années à venir.


Victor PEREZ ©

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